Prix d’écriture pour Vedrana et Chaïli !

Deux élèves de Terre d’envol gagnent un prix d’écriture en participant au concours de la ville de Senlis. Découvrez leur nouvelle intitulée « Ce soir de décembre ».

Le concours d’écriture

Encouragées par Liz, enseignante en français de notre établissement Montessori, Chaïli et Vedrana ont décidé de participer au concours d’écriture de la ville de Senlis dont le thème était cette année : sur le fil !

Les règles de composition ? Insérer dans le texte l’expression « sur le fil » ainsi que trois des mots suivants au moins : « pipistrelle », « bigoudi », « lueur », « emberlificoter », « Oups ! » et « paperade ». Ne cherchez pas : le mot « paperade » ne figure pas au dictionnaire. Il fallait l’employer en inventant une signification, mais sans donner explicitement sa définition. Le sens du mot devait apparaître d’après le contexte. Enfin, il fallait choisir un titre qui ne reprenne pas les termes du sujet du concours… 🙂 😉

Une nouvelle intitulée Ce soir de décembre est née de la collaboration des deux élèves de Terre d’envol. Une histoire mystérieuse traversée par le vent glacé de l’hiver… et qui a remporté le Prix spécial du jury, catégorie 4ème/3ème. Bravo à toutes les deux, et merci à la médiathèque de Senlis pour l’organisation de ce concours !

Ce soir de décembre, prix d’écriture

C’était un soir de décembre et la neige menaçait de tomber.
Le vent hurlait dehors et faisait trembler les fenêtres.
La porte grinçait et les girouettes s’affolaient. À l’intérieur de la maison, un vrai champ de bataille : des assiettes cassées, les meubles renversés, les miroirs fendus et pour couronner le tout un homme allongé sur le sol, un couteau dans le ventre.

C’est à ce moment-là que j’entrai dans l’histoire. J’étais en train de fuir lorsque je tombai sur cette étrange demeure. Comme le vent soufflait et que le froid était en train de glacer mes pauvres orteils, j’eus la brillante idée d’aller dans cette maison, ce qu’à vrai dire, j’aurais aimé ne jamais faire.
J‘entrai et vis ce carnage. Intriguée, je m’avançai en direction du salon. C’est là que je découvris cet homme sur le sol, une mare de sang à côté de lui. Mes jambes tremblaient et des frissons m’envahirent. Je m’approchai de l’homme pour sentir son pouls.
Il ne battait plus….
J’eus un frisson de peur mais aussi de dégoût car j’étais quand même en train de toucher le bras d’un cadavre. J’allais m’en aller quand j’aperçus une chose dans sa main : une clef, étrangement petite d’ailleurs. Je m’en saisis et la tournai dans tous les sens pour mieux l’examiner.

En me retournant, j’aperçus un petit coffre estampillé du mot « Paperade ». J’essayai la clef et le coffre s’ouvrit. A l’intérieur se trouvait une corde à linge. Intriguée je la pris et la déroulai.
Un bout de parchemin au fond de la boite m’indiquait d’étendre la corde. Je pris la cordelette et l’accrochai à deux débris restants. Quand j’eus fini, une lueur étincelante arriva sur le fil…
« Oups ! Qu’ai-je fait ! » me dis-je.
J’entendis des bruits de pas se rapprocher petit à petit ; je décidai donc de me cacher derrière un buffet renversé.
Mon intuition fut bonne car quelques secondes plus tard, deux hommes entrèrent précipitamment.
Un des hommes s’approcha d’un regard apeuré de l’homme à terre :
« – Ho non… Paperade… Qu’as-tu fait ???
– Il était temps pour lui ! » lui expliqua l’autre homme d’un air attristé.
L’homme à la moustache me grogna :
« – Eh, toi, sors de là ! »
Effrayée, je sortis de ma cachette la tête basse.
« – Pourquoi as-tu fais ça ? Pourquoi l’as-tu tué ? Espèce d’assassin !!! » me cria-t-il.
« – Moi ?? Mais je suis innocente.
– Menteuse !!!! Tu as étendu le fil !!! »
Je tournai la tête en direction de la ficelle et de l’homme à terre.
Le cadavre de l’homme n’était plus là…
Les deux messieurs s’étaient volatilisés.
Il ne restait plus que la corde.

Fin

À lire aussi : La Gardienne de l’Est, par Talulla, également Prix d’écriture au même concours…